TLEMCEN
" Tlemcen, c'était bien la perle du Maghreb, la ville culturelle et sainte où les juifs du monde entier venaient en pèlerinage, trois jours durant, pour les fêtes du Rabb [25].
Certains l'avaient surnommée la Jérusalem de l'Occident parce que, perchée à huit cents mètres d'altitude, presque à pic sur des collines rougeâtres, elle ressemblait, disait-on, à cette ville d'Israël.
Le climat y était formidable, vraiment tempéré. Il neigeait presque chaque hiver et, au printemps, de nombreux torrents dégringolaient des hauteurs..." Extrait du récit Tlemcen de René Fournier
Note 25. Rabb Ankaoua, qui, à la fin du XIVe siècle, restaura la communauté juive de Tlemcen. Son tombeau se situait route d'Eugène-Etienne, face au cimetière israélite.
" Le centre-ville, c'était la rue de France qui longeait la Médersa, la mosquée de Sidi-Bel-Hassen, transformée en musée, la mairie et la synagogue pour aboutir à l'esplanade ombragée de Méchouar. Avec ses arrêts d'autobus, sa station de taxis, l'Hôtel des voyageurs, le Café de la Bourse et tous ses commerçants, elle coupait la ville en deux du nord au sud."
Le chanteur Patrick Bruel est né à Tlemcen en 1959.
Tlemcen - Place de la Mairie
Tlemcen - Rue Eugene Etienne en 1955
Tlemcen - Rue de France
Tlemcen - Rue de France en 1950
Tlemcen - Rue Sidi-Bel- Abbes
Tlemcen - Le Cinéma Théâtre
Tlemcen - Grand Hôtel de Moghreb
Tlemcen fut de tout temps une capitale et un jardin.
Les Romains la nommaient Pomaria – « vergers » – et les Berbères, qui en firent la capitale du royaume : Tilmisan – « sources », en tamazight.
La justement nommée « Perle du Maghreb » est bâtie dans un amphithéâtre rocheux, à quelques dizaines de kilomètres de la mer (on aperçoit par beau temps Béni-Saf), et des cascades chutant de la montagne par paliers successifs font toute la beauté de ce site exceptionnel.
Les Juifs ont vécu là pendant des siècles, probablement depuis l’époque romaine, mais les Mérinides les chassèrent de la ville et ils se regroupèrent hors les murs. C’est là qu’intervient le véritable sauveur de la communauté juive de Tlemcen, celui qu’on a appelé le Rab et dont le tombeau est toujours vénéré – par Juifs et Musulmans. Au départ, il y a un jeune médecin qui fuit l’Espagne après le pogrome de Tolède, en 1391, où périt son père. Ephraïm Enkaoua, tel est son nom, d’abord réfugié au Maroc, gagne à la fin du XIV° siècle la capitale mérinide. La légende le fait entrer dans Tlemcen monté sur un lion domestiqué avec un serpent pour licou. En fait, il est précédé par sa gloire comme médecin et appelé par le sultan pour guérir sa fille ; ce qu’il fait, en demandant comme récompense au souverain qu’il permette aux Juifs rejetés hors les murs de revenir dans la ville. Ces derniers peuplent alors le « quartier des Juifs ». Ils y demeurèrent jusqu’à l’Indépendance de l’Algérie, construisant là la synagogue du Rab. Éphraïm Enkaoua, à sa mort en 1442, fut enterré à la sortie de Tlemcen, près d’une source et sa tombe devint aussitôt un lieu de pèlerinage. C’est, en fait, un jardin ombragé où les Juifs, au temps de l’Algérie française, avaient coutume de venir prier, goûter, boire l’eau miraculeuse et jeter dans la fontaine des pièces de monnaie en formulant des vœux.
Albert Bensoussan in "les juifs de Tlemcen" Source : Terre d'Israël
Tlemcen - Esplanade du Mechouar
Tlemcen - PLace du deuxième chasseurs
Tlemcen - Porte El Mansourah
Tlemcen - Le marché et la Poissonnerie
Tlemcen - Postes et Télégraphes
Tlemcen - Rue de Mascara
Tlemcen - Rue de Mascara
Tlemcen - Hôtel des Voyageurs
Tlemcen La Radieuse - document rare
Commentaires
Merci pour ce moment d'emotion et de souvenir. Jai quitté Tlemcen le 2 juillet 1962 au matin et ce n'etait le meilleur jour pur se rendre a Oran pour embarquer !! Je n'y reviendrai jamais .... c'est une autre ville et ma maison natale a disparue . Alors pour n'y rien reconnaitre je préfère garder vivaces mes souvenirs, ils sont plus gais de la réalité (c'est mon point de vue ) remerciements sincères JP
Commentaires (5)
- 1. | 15/07/2023
- 2. | 24/03/2019
- 3. | 20/04/2016
Auriez vous dans votre "photothèque " une ou 2 photos du Pensionnat de la Sainte Trinité qui se trouvait Faubourg Pasteur. Merci et excellente journée.
Joële Pougheon
- 4. | 14/04/2016
merci pour toutes ces Photos ! ça fait chaud au Coeur ... 23h 42 jeudi 14/04/2016
- 5. | 29/10/2015
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Date de dernière mise à jour : 18/12/2021
J'ai quitté ma ville, en 1962, j'avais à peine 15 ans.
Merci encore à vous. Bien à vous tous. RM K.