POINTS DE VUE ET HISTOIRE

 

Monique ZERDOUN :Les Juifs du Constantinois et la laïcité à la française : une alchimie parfaitewebmaster-new-23.gif  [LIRE]

Caroline Elishéva REBOUH : Le Pourim d'Alger de 1541   [LIRE]

Jean-Pierre Lledo : Oui, l'Islam a joué un role dans la guerre d'Algérie

La déclaration d’indépendance du 1er Novembre 1954 a pour but un Etat souverain, mais «dans le cadre des principes islamiques».

On se jure fidélité sur le Coran. On coupe le nez des déviants pris en flagrant délit. L’homosexuel est puni de la peine de mort, quel que soit son grade (le chef militaire Bachir Chihani en fera l’expérience). L’égorgement n’est pas un acte sauvage pour le combattant, puisque sanctifié par l’islam.

L’ennemi est «l’infidèle», la guerre est un «djihad». On la mène au cri d’ «Allahou akbar» (Allah est le plus grand). Et ceux qui la font sont des «frères» («khawa», c’est-à-dire des frères… musulmans). Dans les zones qu’il contrôle, le FLN remplace la juridiction française laïque par la charia.

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Richard Ayoun : Les négociants juifs en Algérie avant la conquete française

Les négociants juifs installés dans les ports de l 'Afrique du Nord constituent une élite sociale, qui entend se distinguer des Juifs indigènes, par sa prétention à être différente d'eux. Aussi se font-ils appeler « les Livournais », ce qui signifie tout à la fois qu'ils sont des Juifs «francs» c 'est- à-dire européens et qu 'ils appartiennent à une aristocratie marchande. De fait, ces « Juifs de la mer » ont réussi à faire de leur installation dans les ports de l'Afrique du Nord, principalement ceux des côtes méditerranéennes, la base d'une activité commerciale conquérante
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Léon Gallibert : La conquete de l'Algérie

CHAPITRE I   : Le siège du Fort l'Empereur

Le fort de l’Empereur, dont l’armée française  allait faire le siège, est assis sur le roc vif et présente  une forme à peu près rectangulaire; les grands  côtés du rectangle ont cent cinquante mètres  de longueur, et les petits, cent; la hauteur moyenne des revêtements  est de neuf mètres. Aux quatre angles s’élèvent  des bastions peu spacieux et d’un tracé irrégulier;   les revêtements et les parapets de ces bastions et des   courtines qui les joignent sont construits en pisé et  recouverts de maçonnerie. Il n’y a point de fossé;  mais, en avant du front nord-ouest, celui contre lequel l’attaque  semblait devoir particulièrement se diriger, le roc présente une forte excavation. Une tour ronde, construite dans l’intérieur,  domine tous les ouvrages et forme comme une espèce de réduit entouré de magasins casematés. L’élévation du fort au- dessus du niveau de la mer est de deux cent trente mètres.

Les  abords de la ville étaient encore défendus au sud par de nombreuses batteries échelonnées sur la plage, et au nord, par le fort des Vingt-quatre Heures, situé à trois cents mètres du Fort Neuf; plus loin encore,  à quinze cents mètres, s’élève  le fort des Anglais. Malgré ces constructions multipliées, la défense d’Alger était faible du côté  de terre, car il n’y avait sur ce point que le château de l’Empereur qui pût faire une résistance  sérieuse, et encore était-il dominé lui-même et vu dans son intérieur par le plateau supérieur  du Bouzaréah. Aussi, dès que nos soldats eurent couronné ces hauteurs, le fort de l’Empereur tira le canon d’alarme les Algériens n’avaient  jamais pensé que notre armée eût tenté de les escalader et de s’y établir

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René Mayer :Crémieux donne la nationalité française aux juifs d'Algérie

Le 24 octobre 1870, un décret donne la citoyenneté française aux 37.000 Juifs d’Algérie. Dans la foulée, les colons originaires d’Europe (Italie, Espagne, Malte…) sont aussi francisés en bloc.

Quant aux musulmans d’Algérie, ils sont maintenus dans le statut d’indigène. Pour certains c’est le début d’une fracture douloureuse et irréductible entre les deux communautés.

L'un des poncifs malveillants les plus répandus sur ceux qu'on nomme ici " les Pieds-noirs " concerne le prétendu favoritisme dont auraient bénéficié une partie d'entre eux, les Juifs d'Algérie.

On les accuse d'avoir, en 1870, grâce à leur connivence avec un Juif métropolitain, membre du gouvernement provisoire replié à Tours, obtenu un traitement de faveur qui aurait été refusé à leurs compatriotes musulmans.
On les aurait favorisés en leur accordant la nationalité française tandis que les Arabes restaient des citoyens de seconde zone dépourvus de droit de vote.

Il importe de couper les ailes à cette idée reçue qui, comme tant d'autres rumeurs, ne se propage avec tant de facilité qu'en raison des douteuses satisfactions qu'elle procure à ceux qui la répandent. Ici, ceux qui s'activent à propager ces contre-vérités constituent un étrange amalgame composé de nationalistes algériens, fonctionnaires en charge d'entretenir les mythes fondateurs du FLN, d'idéologues français dont l'anticolonialisme est le seul bréviaire, et d'antisémites du modèle le plus ordinaire. Chacun de ces trois groupes est motivé par les ressorts qui lui sont propres. Ce n'est pas ici le lieu de les mettre chacun au jour.

Contentons-nous de montrer le peu de pertinence des rumeurs malveillantes qui accompagnent le décret dit "Crémieux" (mais il serait tout aussi justifié de le qualifier de "décret Gambetta" ) du 24 octobre 1870
.[LIRE LA SUITE]

 

 

Shmuel Trigano : la mémoire effacée du monde Sépharade (vidéo)webmaster-new-23.gif

Extrait :

"L'Algérie, c'était d'un coté une vison idyllique et de l'autre la terreur de la fin de cette période. Nous avons du fuir l"Algérie en deux jours avec deux valises pour ne pas être tués puisque le FLN et les algériens nationalistes nous promettaient  la mort et la spoliation, comme un million de français qui avaient étés abandonnés par l'état  gaullien. Une histoire qui n'a pas été écrite du fait des fermetures anti-colonialistes de l'époque ....Cette période a été le moment décisif de mon éxistance dans la mesure ou vous passez une vie entière à vous sortir de ce que vous avez   senti à, ces moments là :  la mort toute proche, l'abandon par le pouvoir, l'incertitude la plus totale et surtout voir un monde disparaitre en deux jours... [VOIR LA VIDEO]

 

Denis COHEN- TANOUDJI : La mémoire des juifs d'Algérie, entre mythes et réalités historiques

La faible connaissance qu’ont les Juifs d’Algérie de leur propre histoire s’explique de deux façons. Comme Français d’abord. L’école républicaine ne leur a pas enseigné l’histoire du peuple juif. Celui-ci d’ailleurs n’existe pas, car les Juifs de France s’inscrivent depuis 1791 dans le paradigme de Clermont-Tonnerre : « tout pour les juifs en tant qu’individu, rien en tant que nation ». Cette négation de l’identité juive collective est si forte, qu’en 2009, des journalistes français ont accordé leur Grand Prix au sociologue Shlomo Sand pour son essai niant l’existence du peuple juif, délégitimant ainsi sa nation souveraine, l’Etat d’Israël, qui pourtant paie son salaire à l’Université de Tel Aviv. Le curriculum français en Histoire juive a peu évolué depuis le temps de l’Algérie française, on y enseignait l’histoire des Hébreux, au passé simple, on enseigne aussi maintenant l’histoire de l’Affaire Dreyfus et de la Shoah. Comment dans ces conditions percevoir la continuité historique du peuple juif, et en particulier ici, sa composante établie pendant deux mille ans en Algérie ?

Les Juifs d’Algérie ont aussi une faible conscience de leur propre histoire, parce que juifs. Cette contradiction réside dans la nature même du mode de transmission de la tradition juive. Comme l’a décrit l’historien Yerushalmi, alors que la Torah constitue le canon du récit historique, les rabbins n’ont pas considéré l’histoire postbiblique comme prioritaire pour la transmission de la tradition juive. L’histoire juive s’est en effet écrite bien tardivement, lors de la rencontre entre le Judaïsme et les Lumières. L’heureux paradoxe est que les nombreuses sources écrites rabbiniques ont indirectement servies à établir l’histoire juive. Cette révolution intellectuelle a été bien plus tardive pour les communautés juives issues du monde arabo-musulman. Cela n’a donc pas aidé les Juifs d’Algérie à connaître leur propre histoire.[LIRE LA SUITE ]

 

Pierre Mamou : Les origines des Juifs d'Algérie du Maroc et de Tunisie

L’année 1391 marque un tournant pour le judaïsme Sépharade. C’est l’année où des persécutions et des massacres organisés par des moines fanatiques, dont le sinistre Vincent Ferrier dans plusieurs régions d’Espagne, en Castille, en Aragon et aux Baléares obligent plusieurs dizaines de milliers de Juifs à se convertir au catholicisme ou à s’exiler en Afrique du nord, principalement au Maroc et en Algérie, deux des principales destinations pour ceux qui choisirent de partir cette année-là.

Alger voit alors arriver des sommités religieuses dont le RIBAH et le RACHBACH qui permirent au judaïsme Nord-Africain éprouvé et meurtri par l’épisode Almohade de se régénérer et de se revigorer.

En effet en 1140, des tribus Berbères Almohades islamisées et fanatisées dirigées par Abd el-Moumin ne laissent aux Chrétiens et aux Juifs dans toute l’Afrique du Nord et une partie de l’Espagne que le seul choix entre l’apostasie ou le martyr avec interdiction faite aux Juifs convertis de ne se marier qu’entre eux ! Le traité d’Omar instituant la dhimmitude qui tolérait les gens du livre à vivre en terre d’Islam moyennant de lourds impôts et un statut d’infériorité est abrogé sous prétexte que le Messie n’étant pas revenu 5 siècles après Mahomet pour les Chrétiens et pas apparu pour les Juifs, rendait ainsi caduque le pacte d’Omar. Et un crypto-judaïsme apparut, comparable au marranisme qui devait apparaitre deux siècles plus tard dans la péninsule ibérique.[LIRE LA SUITE]

 

Henri Garrot : Les juifs Algériens , leurs origines Librairie Louis Relin, 1 rue Dumont D'Urville Alger 1898 Livre numérisé Texte intégral

Le génèse d'un peuple : « Or, il y eut une famine dans le pays, et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine était
grande dans le pays. Et comme il était prêt d’entrer en Égypte, il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une belle femme ; et il arrivera que lorsque les Égyptiens t’auront vue, ils diront : C’est sa femme, et ils me tueront ; mais ils te laisseront vivre. Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que j’aie la vie sauve grâce à toi. Et dès qu’Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens virent que cette femme était fort belle. Et les princes de la Cour de Pharaon la virent et la louèrent devant Pharaon, et la femme fut amenée dans la maison de Pharaon. Et il fit du bien à Abram à cause, d’elle, et il eut des brebis et des ânes, des serviteurs
et des servantes, des ânesses et des chameaux. Mais l’Eternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. Alors Pharaon appela Abram et lui dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré que c’était ta femme ? Pourquoi as-tu, dit : c’est ma soeur ; en sorte que je l’ai prise pour femme ? Maintenant, voici ta femme, prends-là et vat- en. Et  Pharaon donna ordre pour lui à des gens qui le reconduisirent, lui et sa femme, et tout ce qui lui appartenait.
» La Genèse, CHAPITRE XII. [LIRE LA SUITE]
«

Casimir Frégier : Les juifs algériens.Leur passé,leur présent,leur avenir juridique, leur naturalisation collective Michel Levy Frères  Libraires Editeurs Paris 1865

Extrait de la préface:

Enfant de la France, persuadé qu'un mandat de civilisation lui a été conféré d'en haut, et que celui-là forferait à ce mandat, qui, magistrat, jurisconsulte, publiciste, par la parole ou par la plume, ne concourrait pas à sa plus prompte et plus entière exécution,il m'a paru que je devais associer mes efforts aux efforts de ma mère, et, de concert avec elle, hâter, de tout mon pouvoir, l'avénement du jour solennel où, grâce à une naturalisation universelle et collective des sujets algériens de mon pays, la même justice, la même loi, le même droit régnant enfin sur eux et sur tous les habitants français ou étrangers de l'Algérie, s'opérera la fusion en une seule civilisation, en une seule législation, en une seule magistrature, en une seule nation, de trois civilisations, de trois législations, de trois magistratures, de trois nations séparées, rivales ou ennemies. [LIRE]

Joseph Savès : 24 octobre 1870 : Crémieux donne la citoyenneté française aux juifs d'Algérie

Le 24 octobre 1870, un décret donne la citoyenneté française aux 37.000 Juifs d’Algérie.

Dans la foulée, les colons originaires d’Europe (Italie, Espagne, Malte…) sont aussi francisés en bloc. Quant aux musulmans d’Algérie, ils sont maintenus dans le statut d’indigène. C’est le début d’une fracture douloureuse et irréductible entre les deux communautés.

L’une des premières décisions de la République

Le décret concernant les Juifs d’Algérie est promulgué à Tours, où s’est réfugié le gouvernement de la Défense nationale qui a succédé à l’Empire après la défaite de Sedan. Il peut être considéré comme l’une des premières grandes mesures de la IIIe République.

Sa paternité en revient au ministre de la Justice, Isaac Adolphe Crémieux, l’un des chefs du parti républicain. C’est le fils d’un commerçant juif de Nîmes. Juriste et philanthrope de 74 ans, il bénéficie d’une grande réputation d’intégrité dans le pays.

En 1863, suite à l’émotion soulevée par l’affaire Mortara, il avait participé à la création de l’«Alliance israélite universelle» et avait été porté à sa présidence, avec l’objectif de protéger les Juifs où qu’ils soient. [LIRE] Publié le 20 octobre 2018

Organisation du Culte et des Ecoles Israélites en Algérie

La conquête française a introduit de notables changements dans la condition sociale des Israélites de l'Algérie. Durant le régime turc, en effet, la population juive, pliant sous le joug d'un despotisme brutal, était soumise aux avanies et aux sévices de maîtres qui la méprisaient profondément : ses chefs eux-mêmes voyaient leur pouvoir s'étendre ou diminuer, suivant que l'autorité supérieure musulmane leur accordait ou refusait ses bonnes grâces. Notre implantation dans le pays devait donc être considérée comme un signal d'émancipation et de délivrance pour les Israélites. Aussi quelques-uns ont-ils apprécié ce bienfait à sa juste valeur. [ LIRE]  publié le 28 janvier 2018 

Tribune juive du 1er mars 1935 : Le mouvement antijuif en Algérie / Le feu n'est pas éteint - La population juive a peur

Cet article paru dans le journal Tribune juive du 1er mars 1935 moins d'un an après le pogrom de Constantine, rend bien compte de l'antisémitisme qui régnait en Algérie pendant les années 30 et du climat d'insécurité pour les juifs. Il montre aussi comment la propagande hitlérienne a contribué à le renforcer et a permis d'exacerber un antisémitisme musulman traditionnel. [ LIRE ] publié le 9 janvier 2018 

 

Jacques Bennilouche : Les accords d'Evian ,la grande illusion

Le 18 mars 1962, il y a plus d' un demi-siècle, la France et le F.L.N (Front algérien de libération nationale) signaient à Évian la fin de la Guerre d’Algérie. La Suisse avait été partie prenante dans l’organisation de ce sommet en accueillant les deux délégations et en jouant les bons offices. La signature de ces accords a conduit à l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962.

 Les dispositions étaient très encourageantes mais fortement optimistes à lire quelques unes d’entre elles qui n’ont jamais vu un début d’application :

« -Les citoyens français auront une juste et authentique participation aux affaires publiques. Ils recevront les garanties appropriées à leurs particularismes culturel, linguistique et religieux.

-Nul ne pourra faire l'objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d'une discrimination quelconque en raison d'actes commis avant le jour de la proclamation du cessez-le-feu. »

Les autorités françaises ont cru à la valeur de ces engagements arabes et ils ont ainsi abandonné des centaines de milliers de Harkis sacrifiés sur l’autel de la réconciliation. Par ailleurs la récupération des richesses algériennes s’est traduite par des actes en contravention des accords d’Évian puisqu'ils prévoyaient une juste et préalable indemnisation qui n’a pas été suivie d’effet.

[LIRE] Publié le 18 mars 2019


 

André Chemouilli : L'école juive en Algérie

On a trop tendance à croire, sous l'influence de la littérature des conquérants de l'Algérie française, puis sous celle des injures anti-juives de la fin du dix-neuvième siècle, que les Juifs d'Algérie d'avant la conquête étaient de pauvres hères analphabètes " marchands du fil et des aiguilles " comme l'affirmait une chanson anti-juive. Il n'en était rien... [LIRE] publié le 30 décembre 2017

 

Le pacte d'Omar et la vie des minorités juives en terre d'Islam

Après s’être rendu maître de Médine, Mahomet se prépare à conquérir La Mecque où il va livrer bataille aux juifs de cette ville. Finalement, il signe avec eux un arrangement négocié leur permettant de garder leur religion et leurs biens en échange de la remise de la moitié de leurs récoltes... [LIRE] publié le 21 juin 2017

 

Jean Laloum : La déportation des juifs natifs d'Algérie. I - Les juifs de Constantine

Ce  premier travail que nous publions ici  est consacré aux Juifs originaires de Constantine. L’étude vient de paraître dans le Journal des Tournelles, le périodique de la communauté constantinoise de la capitale....[LIRE] publié le 11 janvier 2017

 

Jean Laloum : La déportation des juifs natifs d'Algérie . II - Les juifs de six localités du Constantinois 

Nous remercions Monsieur Jean Laloum de nous avoir fait parvenir la suite de son travail consacré à la déportation des juifs natifs d'Algérie, qui vient d'être publiée dans le Journal des Tournelles. Après l'étude concernant les Juifs de Constantine que nous avons déjà publiée, cet article est consacré aux juifs de six localités du Constantinois : Ain Beïda, Batna, Biskra, Bône, Bou Arreridj et Bougie. [LIRE]  publié le 21 décembre 2017
 
Jean Laloum : La déportation des juifs natifs d'Algérie. III - Entre persecutions et déportation, les juifs natifs du constantinois dans la France de Vichy
Monsieur Jean Laloum, historien et chercheur au CNRS, nous a fait parvenir le troisième volet de son remarquable travail sur la déportation des juifs originaires du constantinois,paru dans la Revue Française de Généalogie Juive de mars 2019.Nous lui adressons tous nos remerciements.
Jean Laloum reconstitue les destinées de plusieurs familles originaires du département de Constantine qui vivaient en métropole au moment de la dernière guerre et furent victimes de la shoah. C'est notamment le cas de la famille TOUITOU dont la photographie orne la page de couverture  de ce numéro  [LIRE] publié le 29 mars 2019 webmaster-new-23.gif
 
 

Paul David : La fin d'un monde :Les juifs Sépharades - I - Le Statut de dhimmi

Pour comprendre pourquoi l’exode des Juifs séfarades a été total il faut rappeler au préalable le statut des Juifs (et autre « protégés ») en terre d’Islam.

Depuis la fin du XIXe siècle, les Juifs de la sphère musulmane qui avaient été contraints pendant des siècles de vivre avec un statut de dhimmi, [LIRE]

 

Paul David : La fin d'un monde :Les juifs Sépharades - II - Maghreb

Dans l’article précédent, nous avions vu comment le statut de dhimmi a pu influencer la survie des Juifs en terres à majorité musulmane, bien que ce statut aie peut de chose à voir avec les premiers temps de l’Islam.Nous commençons dans cet article l’inventaire avec les 3 pays du Maghreb: Tunisie, Algérie et Maroc qui ont abrité des communautés juives nombreuses. [LIRE]  

 

Paul David : La fin d'un monde : Les juifs sépharades - III - De la Libye au Yémen

Dans le présent article, la disparition des communautés juives des autres pays à majorité musulmane du moyen-orient sont évoqués. Pour répondre à des premières réactions à cet article, je rappelle que j’englobe volontairement par abus de langage dans le terme séfarade tous les communautés juives d’orient vivant dans des pays à majorité musulmane. [LIRE]  publié le 17 décembre 2016

 

Pierre-Jean Le Foll Luciani : Les juifs d’Algérie face aux nationalités française et algérienne (1940-1963) in Revue des Mondes Musulmans de La Méditerranée mai 2015 

Entre la conquête française et les premiers mois de l’État algérien indépendant, les producteurs des définitions coloniales, vichystes, sionistes et nationalistes de la citoyenneté et de la nationalité française, algérienne puis israélienne, font à plusieurs reprises de la place des juifs – tels qu’ils les définissent – un problème. [CLIQUER SUR LE LIEN ] publié le 11 novembre 2016

 

Caroline Rebouh : La Kahina, Reine juive mythe ou réalité

L’empire romain avait envahi tout le bassin méditerranéen et une partie de l’actuelle Europe : la péninsule ibérique, la France et la Suisse. Tout le pourtour méditerranéen était aussi aux mains des Romains jusqu’à l’arrivée des Omeyades. Les Omeyades, peuple arabe conquérant, dont le fondateur était l’oncle de Mahomet ont déployé leurs forces et ont diffusé l’Islam depuis l’an 661 et trouvèrent leur fin en Europe et notamment à la défaite de Poitiers en 732. [LIRE] publié le 30 juin 2016

 

Valérie Assan: « L'exode des Juifs de Mascara, un épisode de la guerre entre Abd el-Kader et la France.» in Archives Juives 2/2005 (Vol. 38) , p. 7-27 - Si les Juifs d’Alger se réjouirent de la prise de la ville par les Français en 1830, et si la victoire française annonça pour eux la fin du régime arbitraire infligé depuis plusieurs siècles par le pouvoir turc, 1830 ne fit pas événement de la même façon sur tout le territoire algérien. Dans l’intérieur, et en particulier dans l’Ouest, les tribus arabes, elles aussi opprimées par le pouvoir ottoman, attendaient ce signal pour se révolter [LIRE]  publié le 28 février 2016

 
Guy Pervillé : Les relations entre les communautés dans l'Algérie coloniale. Racisme ou fraternité ? 
Le racisme est un attribut qui colle à la peau des “Pieds-noirs” comme une tunique de Nessus, depuis la guerre d’Algérie. C’est une accusation qui a été répétée par les nationalistes algériens, mais aussi par des Français métropolitains contre leurs compatriotes français d’Algérie. Elle met en cause un enjeu capital : qui est responsable, voire coupable, de cette guerre et de toutes ses atrocités ? [LIRE] publié le 22 novembre 2015 
 
Charles Kleinknechet : Les juifs  du Mzab
Tout visiteur de la vieille cité de Ghardaïa, même non averti, ne manquait pas de remarquer un quartier qui, bien que présentant les mêmes caractères de structures et d'architecture que le reste de la ville, Était tout de même très différent. C'était le quartier israélite, considéré comme le plus archaïque des mellahs d'Algérie. [LIRE] publié le 7 novembre 2015    
 
Noémie GRYNBERG : Histoire du camp de transit du Grans Arénas à Marseille et des flux migratoires vers Israël 
En France, après la Seconde Guerre Mondiale, suite aux appels de l’Agence Juive et du département de l’Alyat Hanoar, les candidats à l’immigration pour Israël se retrouvent concentrés dans un camp de transit à Marseille, le ‘’Grand Arénas’’. Parmi eux, beaucoup de rescapés de la Shoah rapatriés en France, des jeunes d'Afrique du Nord et de France. [LIRE]
 
Jean Monneret: Le statut civique des musulmans en Algérie française et le décret Crémieux.
Voici une conférence passionnante de l'historien spécialiste de l'Algérie française Jean Monneret à propos du statut civique des musulmans en Algérie française. Nous avons extrait de cette conférence de plus d'une heure et demi un passage sur le décret Crémieux, tant il nous paraît que circulent de fausses informations à son sujet, que M. Monneret a bien rectifiées. [LIRE]
 

Jacques KAROUBI avec la collaboration de Lucien GOZLAN : L'opération Torch et l'action de la résistance juive à Alger

TORCH est le nom de code donné par F.D. ROOSVELT au projet de débarquement des les troupes Anglo-américaines en Algérie et au Maroc le 8 novembre 1942.La Torche que tend la statue de la liberté à New York symbolisant cette libération.

C’est le premier succès alliés contre les troupes de l’axe. [LIRE]


Jacques KAROUBI : LE COMMANDO KIEFFER publié le 4 juin 2014 à l'occasion du 70ème anniversaire du débarquement de Normandie 

N’oublions pas que la répétition générale du débarquement de Normandie a été le débarquement sur les cotes d’Afrique du Nord le 8 novembre 1942 : l’Opération « Torch » N’oublions pas que parmi les troupes qui débarquent en Normandie, se trouvent 177 Français, menés par le commandant Kieffer. C’est ce que l’on va appeler « le Commando Kieffer »[LIRE]

 

Jacques KAROUBI : Les vingt dernières années de présence juive en Algérie ( 1942 - 1962)

Nous allons  examiner ici  quel a été le sort des juifs d’Algérie  de 1942 jusqu’à leur départ en masse en 1962. La guerre d’indépendance de l’Algérie et les choix et le positionnement de la communauté juive vis à vis de ce conflit ont été déterminants pour fixer ce sort. [LIRE]


 

 

 

Commentaires (2)

Paya Jean-François
  • 1. Paya Jean-François | 08/03/2019
Lacune dans le message ci dessus de Joseph Savès au sujet du décret Crémieux qui donne la citoyenneté française collectivement aux Juifs d’Algérie.en 1870 en contrepartie leur statut civil personnel "Mosaique" :divorce ,mariage,polygame etc ;;;était automatiquement annulé avec l'accord du grand consistoire de France
La France s'étant engagé lors de la reddition d'Alger en 1830 à respecter scrupuleusement les règles religieuses en vigueur
en Algérie (statut personnel) il n'en fut pas de méme pour les autorités musulmanes et les naturalisations ne purent s'exprimer
qu'a titre individuel en renonçant à ce statut individuellement ; ce fut toujours le cas en 1962 après l'indépendance pour les musulmans d'Algérie résidents en France suite aux accords d'Evian
JEAN FRANCOIS PAYA
  • 2. JEAN FRANCOIS PAYA (site web) | 07/05/2018
NOTRE HISTOIRE DE L'ALGERIE

Ce qui nous amène au débat à mon avis stupide du rôle positif ou négatif de la colonisation qui fut un fait historique comme les migrations et conquêtes des peuples de l’Est vers l’Ouest. Positif veut dire créateur d’une entité de l’espace de facto nouvelle, par définition cela fut le cas pour cette création territoriale.

À partir de cela on peut dire pour l’Algérie que le 5 juillet 1830 fut l’événement qui a provoqué le processus qui devait conduire à l’émergence de ce Pays dans ce Maghreb Central dont les habitants ne se nommaient pas encore "Algériens" réservé aux seuls habitants de la ville d’Alger qui deviendront plus tard "Algérois" lorsque le toponyme "Algérie" fut instauré par la France avec une définition des frontières encore floues à l’Est et à l’Ouest sans parler du Sud Saharien qui n’avait rien d’Algérien à l’origine.
On ne peut refaire l’Histoire mais que seraient devenus ces territoires vaguement sous tutelle Ottomane comme tout le Sud méditerranéen après le dépeçage de cet Empire par les puissances gagnantes de 1918 comme la Palestine, la Syrie, l’Arabie, la Jordanie etc. constructions laborieuses autours de noyaux institutionnels existants. L’ouest de ce Maghreb central aurait bien pu se trouver dévolu au royaume du Maroc pour les coutumes maraboutiques la langue parlée et les parentés et l’Est au beylik Tunisien pour des raisons voisines où supposées aux grés des découpeurs de l’empire Ottoman
suite http://popodoran.canalblog.com/archives/histoire_de_l_algerie_avec_groupe_de_recherche/index.html
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Date de dernière mise à jour : 15/05/2024