Médea
Médéa a joué un rôle important pendant la longue période des guerres qui ensanglantèrent l'Afrique septentrionale, sous les dynasties musulmanes. Après la formation du pachalik par les frères Aroudj et Kheir-ed-Din, Médéa, sous la domination turque, devint le chef-lieu du Titteri et forma un beyiik qui comprenait, dans la province d'Alger, tout ce qui ne dépendait pas immédiatement de la circonscription de cette ville. L'Algérie étant tombée en notre pouvoir mais le bey Mustapha Boumezrag repoussa jusqu'au Sahel algérois les troupes de Damrémont.
Le maréchal Clauzel destitue le bey de Médéa, part le 17 novembre 1830, avec sept mille hommes, passe le col de Mouzaïa, le 21, et, après un combat glorieux, entre dans Médéa y installe le bey Omar, et laisse dans la place un corps de douze cents hommes, après avoir été attaqués, les 27,28 et 29 novembre, rentrent à Alger, le 4 janvier 1831. Le bey bloqué, dans la ville d'abord, puis dans sa maison, fut ramené à Alger par le général Berthezène, successeur du. Maréchal Clauzel. Ce dernier ayant repris le gouvernement de l'Algérie, nomma un nouveau bey, Mohammed-Ben-Hussein et confia, pour l'installer, une nouvelle expédition au général Desmichels, en avril 1836. On laissa au bey six cents fusils, cinquante mille cartouches et six mille francs ; mais un mois après, Ei-Be&aai, Khalià d'tôd-Ei-Kader, s'empara des fusils et des cartouches, de l'argent et du bey qu'il envoya à i'émir.
Plus tard, en 1840, après le combat du 17 mai, au Mouzaïa, notre armée arriva de nouveau à Médéa, qui fut définitivement occupée. Elle demeura, une ville sainte pour les musulmans et pour les israélites qui avaient vu naître à Médéa plusieurs Rabbanim très influents et confidents même des beys ,un Titteri comme Rabbi Sion Cohen et Rabbi Yéochoua Eîkaïm. Trois synagogues, la Grande (rue Belfort), Elkaim et Dannon (rue Moïse) en faisaient un grand lieu de la spiritualité juive dès avant la présence française.
L'ancienne ville arabe de Médéa a disparu à peu près au milieu des constructions françaises qui se sont élevées de toutes parts ; elle a été éventrée par des places et .des rues, qui n'ont laissé d'ancien que ce qui n'a pas dépassé l'alignement.
Ces transformations faisaient naître d'une casbah sordide une ville magnifique. : La place principale, dite place d'Armes, fut plantée d'arbres et ornée d'une fontaine en bronze, à son centre ; vinrent ensuite les places de la République, Mered, du Marché européen, du Marché arabe, du Marché aux bestiaux.
Roger Latapie
MEDEA - Vue Générale
MEDEA - La Place du Marché
MEDEA - Rue Gambetta
MEDEA - Rue Gambetta et l'Hôtel d'Orient
MEDEA - Rue de l'Hôtel de Ville
MEDEA - Porte Romaine du Lodi
MEDEA- Place de la République et l'église
MEDEA - Place d'Armes
MEDEA - La Nouvelle Poste
MEDEA - La Poste (autre vue)
MEDEA - Le Square
MEDEA - La Gare
MEDEA - La Gare ( vue interieure)
Médéa - Epicerie AYACHE
Médéa - Le Kiosque
Médéa - Grand Café Glacier
Commentaires (1)
- 1. | 11/04/2020
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Date de dernière mise à jour : 30/01/2022
Lors de plusieurs séjours à Médéa en Algérie, j'ai eu l'occasion de visité la vielle ville, la place d'arme et le musée des Arts et Traditions Populaires, derrière la battisse j'ai rencontré un vieille homme dans une boutique qui vendait de vielle chose et l’intérieure ressemble à l'architecture d'une synagogue. J'ai posé la question de savoir ce que c'était avant il m'a dit qu'avant c'était la maison des juifs en arabe. Mais j'ai pas pu savoir si c'était une synagogue ou pas et à 30 mètres de là maximum une mosquée des année 1600 d'après les informations que j'ai eu.
Quelqu'un aurait une photo de cette synagogue de l'époque, j'aurai bien voulu la voir dans son état car même vielle et pas en très bonne état elle est belle à voir surtout quand le soleil l’illumine.
J'espère au passage qu'un jour elle soit rénové et qu'elle puisse redevenir ce pourquoi les anciens Juifs de Médéa l'on construite.