Sétif
Page créée Le 27/09/2014 17:22:04 - Réactualisée Le 24/10/2015 10:44:16 par Michka
Extrait de Sétif la Fervente par Jean Laloum - Ouvrage collectif "Les juifs d'Algérie" paru en 2006.
" Sétif sous la neige... Découvrir au petit matin, la ville recouverte d'une épaisse couche blanche, si épaisse qu'il est parfois nécessaire d'utiliser des pelles, pour se frayer un chemin afin de sortir de chez soi ! L'altitude de la ville, quelque 1000 mètres, explique ces rigueurs hivernales.
Sétif, c'est aussi des couleurs, des odeurs, des saveurs; à l'ombre de mûriers et platanes, le gargouillis sourd de l'eau crachée par les quatre goulots de la fontaine du Marabout, providence de l'endroit, havre bienfaisant durant les chaleurs torrides de l'été.
Les caroubes et leur goût douceâtre, les figues de barbarie sur des plateaux d'alfa, hérissées de mille piquants, que le vendeur seul épluchait avec une extrême habilité, les "créponnés", sorbets blancs servis dans des verres, éphéméres rafraissements à base de citron.
Le matin une odeur d'huile parvenait de l'échoppe dans laquelle trônait le "patissier", assis en tailleur sur une dalle surélevée et préparant beignets et z'labias dégoulinant de miels...."
Setif sous la neige - Ici le théâtre
Setif et environs - multiples vues
Setif - Vue Générale
Setif - Rue Georges Clemenceau
Setif - Rue Georges Clemenceau - Les Galeries de France
Setif - La rue de Constantine - La Banque de l'Algérie
SETIF - Rue de Constantine photo plus ancienne
Setif - Le Théâtre
Setif - Le Théatre ( autre vue)
Setif - L' Hôtel de Ville
Setif - Rue Sillègue
Setif - Rue Sillègue photo plus ancienne
Setif - rue Valée
Setif - L' Hôtel de France
Setif - Hôtel de France et la rue de Constantine
Setif - Fontaine de la place Nationale dite Fontaine monumentale
Setif - Entrée principale du Collège
Construit en 1872, le lycée Albertini ouvrira ses portes en 1873, sous l’appellation d’école coloniale que dirigeait un principal. L’année d’après, une subvention de l’ordre de 13700 francs lui fut allouée. L’année 1875, verra l’ouverture d’une classe de latin avec 10 élèves. En 1924, l’école se transforme en collège colonial en accueillant 400 élèves, qui allaient recevoir un enseignement de valeur. En 1942, le collège sera baptisé au nom d’Eugène Albertini, célèbre historien français, et professeur au Collège de France. Le nombre d’élève sera de 700. En 1950, il sera transformé, par décret n° 50 1087 du 02/09/1950 et publié au Journal officiel n° 210 du 05/09/1950, en Lycée national et accueillera à l’époque 900 élèves. Un nouveau bâtiment sera construit en 1951, composé de 14 salles de cours d’une contenance de 500 élèves, trois dortoirs, réfectoire, infirmerie, deux ateliers, ainsi qu’un gymnase. En 1962, le lycée Albertini deviendra le lycée Mohamed- Kerouani
Setif - la façade de la Gare
Setif - La Gare - la voie ferrée
La ville de Sétif était ceinturée par un nombre important de portes. Le mur d’enceinte qui aurait été édifié sinon fortifié par l’armée coloniale sur les vestiges de la muraille byzantine comportait 4 portes, celle d’Alger, de Biskra, de Constantine et de Bejaia. Cependant une nouvelle porte avait été réalisée par la suite à l’extrémité est des deux lycées actuels Mohamed Kérouani et Malika Gaid. On l’appelait « bab djid ». Nouvelle porte.
Setif - La Porte de Biskra
Setif - La Porte d'Alger
Setif - Gorges du Chabet - Route de Bougie à Setif
Setif - Les Gorges du Chabet - Route de Setif à Bougie
Setif - Gorges du Chabet - Route de Bougie à Setif - Le Tunnel
Setif - Le marché et les marchands de dattes
Setif - Un gourbi de village nègre comme on disait à l'époque
Commentaires
Vous etes toujours des notres et nous sommes de vous nous appartenons à cet ALGERIE formidable.vous etes toujours la bienvenue.SAID
Bonjour à tous,
Je me souviens ... Les belles promenades le dimanche sur la corniche avec la juva4 ... Les picnic à l'ombre sous les arbres des Ayguades, (vers Bougie), avec les petits singes qui sautaient sur le toit de la voiture et qui venaient nous piquer les miettes de coca que ma mère avait préparés le matin ... Mon frère et ma soeur qui marchaient en equilibre sur les petits murets de pierres de la corniche, en riant, ma jolie petite robe vichy bleue, et mes petites tresses , la douceur de vivre. Du haut de mes 4 ans, je ne me rappelle que les bons moments, l'insouciance de l'enfance ... Après ...1960... Ce fut le départ et les pleurs de mes parents ... Le gros paquebot ... Et le port de la ville de Marseille qui nous ouvrait les bras pour un nouveau départ, mais nous n'avons jamais retrouvé la sérénité et la qualité de vie de l'Algérie.
Même si nous n'avions rien ...... nous avions tout la-bas ... Nous étions pauvres ... Mais riches d'avoir une vie tranquille pleine de bonheurs et d'amis.
Jocelyne 06
Commentaires (1)
Commentaires (2)
- 1. | 08/12/2023
- 2. | 13/01/2021
Je suis Sétifien de souche. Ayant habité la cité Lévy. C'est avec une ferveur particulière que j'ai voyagé dans le temps à travers vos commentaires et vos photos dans mon Sétif d'autrefois et de ses environs. Notamment aussi les gorges de kherrata, où vous évoquiez le ballet des singes.
Cette belle ville plusieurs fois millénaires, avec son histoire, ses légendes.
Je reviens au commentaire de Jocelyne 06 ci-dessus, exprimant votre désarroi, d'avoir quitté votre pays, votre ville, votre sol natale. Je puis vous assurer, que vous serez la bienvenue sur votre terre, pour retrouver vos voisins vos amis de naguère. Comme vous, des centaines de sétifiens de jadis, ont refait le voyage vers leurs sources. Dans ce ressourcement, ils ont retrouvé des racines, des souvenirs et surtout des amis, des voisins, que le temps n'a pas eu le temps de flétrir.
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Date de dernière mise à jour : 11/07/2019
Je tiens à vous remercier pour le travail que vous faites pour préserver la mémoire de la communauté juive de Sétif. Je passe quotidiennement devant la rue où se trouve la synagogue proche de Ain El Fouara (Fontaine monumentale), et je pense toujours à la beauté de la vie en société si les communautés chrétienne et juive étaient toujours parmi nous.
Je sais que le passé est lourd et que la réconciliation est difficile, mais je crois que nous devons continuer à travailler ensemble pour construire un avenir meilleur. J'espère que le futur nous apportera des bonnes surprises, et que nous pourrons enfin vivre ensemble dans la paix et la compréhension.
Je vous souhaite bonne continuation dans votre travail, et je vous remercie encore pour votre engagement.